Madame de Genlis on the Victorian Stage
View/ Open
Date
2017-11-01Author
Ibeas Altamira, Juan Manuel
Metadata
Show full item record
86 Automne : (2017)
Abstract
Cette étude analyse les œuvres de Madame de Genlis et leurs connexions avec le théâtre victorien. Au cours de sa longue et prolifique activité littéraire, Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin, Comtesse de Genlis, produisit une immense collection d’œuvres parmi lesquelles des textes pédagogiques, des romans, des pièces de théâtre et des nouvelles. Tous ses ouvrages reçurent un bon accueil en Europe car ils présentaient les nouvelles idées pédagogiques des Lumières françaises, mais sans les concepts et pensées associés à la Révolution. Bien qu’en Grande-Bretagne Madame de Genlis fût surtout connue pour ses livres pour enfants, son héritage peut y être triplement appréhendé comme étant celui d’une éducatrice, d’une moraliste et d’une dramaturge. C’est ainsi qu’elle apparut dès son premier texte traduit en anglais, Theatre of Education. Ce livre fut publié en 1781, un an après sa parution en France, une preuve s’il en est de l’intérêt que les lecteurs anglais portaient à son œuvre et au type de pièces qu’elle créait. L’attention réservée à cet auteur ne faiblit pas au cours de la période victorienne. D’ailleurs, ses aspirations morales et monarchiques, ainsi que son exaltation de l’effort personnel pour affronter l’adversité et grimper dans l’échelle sociale, firent d’elle un modèle du nouvel ordre mondial. La première pièce que vit la Reine Victoria fut Siege of Rochelle, adaptée de l’histoire Le siège de La Rochelle de Genlis. Des pièces telles que The Palace of Truth, l’adaptation de W. S. Gilbert du conte de fées de Madame de Genlis, Le palais de vérité ne s’adressaient pas uniquement aux sensibilités d’un public aristocratique, mais aussi à celles d’autres types de spectateurs. Environ 140 représentations de cette pièce furent données, elle parcourut la province britannique au cours d’une tournée, rejouée à maintes reprises. Cependant, la popularité de Madame de Genlis fut moindre à la fin du dix-neuvième siècle, lorsque le mépris de la critique victorienne pour son œuvre allait gagner l’opinion publique. Cette étude offre une analyse historiographique de la présence pertinente de Madame de Genlis dans le théâtre victorien et du type de critique que son influence suscita.